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    PORTRAIT. Meiling Alvarez Marquez : « La misère éveille la créativité »

    Originaire de Cuba, Meiling Alvarez Marquez est arrivée en France en 2011. Artiste peintre et scénographe de formation, elle crée en 2020 son atelier, en périphérie de Quimper (Finistère), où elle donne des cours de dessin, de peinture et de sculpture. Elle y développe l’inventivité de ses élèves.

    Meiling Alvarez Marquez donne des cours de dessin, de peinture et de sculpture à Quimper (Finistère). C’est à Cuba qu’elle a appris le « système D » et développé sa créativité.
    Meiling Alvarez Marquez donne des cours de dessin, de peinture et de sculpture à Quimper (Finistère). C’est à Cuba qu’elle a appris le « système D » et développé sa créativité. | OUEST-FRANCE
    • Meiling Alvarez Marquez donne des cours de dessin, de peinture et de sculpture à Quimper (Finistère). C’est à Cuba qu’elle a appris le « système D » et développé sa créativité.
      Meiling Alvarez Marquez donne des cours de dessin, de peinture et de sculpture à Quimper (Finistère). C’est à Cuba qu’elle a appris le « système D » et développé sa créativité. | OUEST-FRANCE

    Dans l’atelier de Meiling Alvarez Marquez, situé aux abords du ruisseau de Keriner, à Quimper (Finistère), le calme règne. Aucun élève n’est présent ce jour-là. Habituellement, on suit ici des cours de dessin, de peinture ou de sculpture.

    Son fils est assis sur une grande table. Dans ses mains, ni écran, ni jeu électronique, mais de la pâte à modeler. « C’est ici que je crée », lâche modestement l’artiste.

    Autour de la table, des ébauches de sculptures. Aux murs, des tableaux au « style varié », dont certains donnent une idée des racines de Meiling. Une femme qui fume le cigare, des voitures colorées des années 1950… C’est à Cuba qu’elle est née et a grandi.

    Meiling Alvarez Marquez et son fils de deux ans et demi. | OUEST-FRANCE

    Système D

    Fille d’une mère au foyer et d’un père sportif, rien ne la prédestinait à une carrière artistique. Toute petite, elle avait de « très bonnes notes à l’école », mais elle a toujours su qu’elle voulait faire de la peinture son métier.

    Meiling se forme à l’Académie nationale des Beaux-Arts San Alejandro, la plus prestigieuse du pays, puis à l’Institut Supérieur de l’Art de la capitale. Spécialisée dans les arts de la scène, elle intègre le Mefisto Teatro, une compagnie musicale, pour laquelle elle occupe le poste de scénographe : « À Cuba, vos ressources sont limitées. Les pénuries sont très fréquentes, détaille la mère de famille. Un jour, je devais préparer une pièce d’époque, avec un décor et des costumes anciens. J’ai dû moi-même construire le châssis (bâti de bois sur lequel est peinte une décoration) et produire les tissus. Face aux difficultés, il faut faire preuve de débrouillardise. »

    En 2009, elle rencontre un Breton à La Havane. Deux ans plus tard naît leur fille. Ils décident de venir habiter en France, et s’installent à Quimper.

    « Tout est si simple en France »

    Il a alors fallu se faire à « un nouveau climat, de nouveaux tempéraments ». « Émigrer dans un autre pays, c’est un sentiment indescriptible, évoque-t-elle. C’est comme une deuxième naissance. »

    À Quimper, elle commence par diriger des activités périscolaires auprès d’enfants, pour le CCAS (Centre communal d’action sociale), mais « ne trouve pas toujours un public intéressé ». Germe alors l’idée de créer son propre atelier. Chose faite en 2020, dans le garage de sa propriété, route de Pluguffan (Finistère).

    Le lieu est un beau bazar, où se côtoient peinture, ficelles et produits de récup’: «Ce qui me plaît, c’est le travail de la matière, dévoile Meiling, tout sourire. Je ne limite pas l’envie de créer de mes élèves. »

    Meiling Alvarez Marquez n’a pas de « style particulier ». Elle pratique aussi bien le « naturalisme académique que l’abstrait ». Ce qui l’anime, c’est « le travail de la matière ». | OUEST-FRANCE

    En 2021, Meiling obtient la nationalité française. Un pays d’adoption qui l’a au tout début marqué par un aspect : « Tout y est si simple ! Trouver des matériaux, accéder à Internet, etc. » Des facilités qui, pour elle, ont leur travers : « Cela bloque l’inventivité. Sans contrainte, on perd en capacité d’innovation. Je suis contente d’avoir connu la “misère” : elle éveille la créativité. »

    Jusqu’au 29 avril 2022, Meiling Alvarez Marquez tient une exposition au prieuré de Locmaria. Le public pourra y découvrir ses œuvres, mais aussi celles de ses 17 élèves, âgés de 6 à 79 ans.

    PORTRAIT. Meiling Alvarez Marquez : « La misère éveille la créativité »
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